•          Voilà plusieurs jours que je tourne en rond. Je ne trouve rien à écrire. Une idée consistante et qui tient la route. Mais en vain. Je navigue. J'utilise le grand cheikh google encore rien. Je veux écrire mais quoi? Un article de qualité. Ben ya qu'à demander.

           Après des jours passés à chercher l'oiseau rare, j'ai eu une idée. Je vais écrire  sur " comment trouver une idée qui vous inspire" pour écrire un semblant d'article. J'ai fouiné par tout sur la Toile. J'ai regardé sur beaucoup de sites mais la solution magique n'existe pas. Le miracle vient de nous.

         D'abord, il faut lire énormément de pages, des articles pour pouvoir écrire  un tout petit peu. Lire 100 lignes pour en écrire une seule. C'est long, oui je sais mais c'est comme ça et pas autrement. Il est strictement interdit de faire du copier coller enfin pour les gens qui se respectent. Allez dans d'autres blogs ou sites faire des commentaires mais des remarques sérieuses. Prenez tout le temps de lire l'article puis écrivez un commentaire sincère. Écrire des articles sur votre blog , des articles de qualité. Un contenu sérieux, soigné et régulier attire toujours des visiteurs. Soyez patient car c'est par la persévérance qu'on peut voir le bout du tunnel. Inspirez vous des idées contenues dans d'autres sites sans pour cela les copier. Encore une dernière chose, utilisez les sites d'articles libres de droit. Dans ces sites, vous pouvez  publier des articles avec un lien vers votre blog et aussi importer un ou deux articles de qualité.

          Le plus important à mon avis, ce que j'applique en tous les cas, c'est d'écrire des billets ou des articles de qualité, d'alimenter son blog régulièrement de contenu qui attire les gens. Ce n'est pas facile c'est même difficile mais si on y croit vraiment, je suis sur qu'on va y arriver.

    Idées pour alimenter un blog

    Source de la photo : http://refbox.fr


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                   Top secret  Les habitants de Laghouat se sont habitués, malgré eux, à vivre et à voir des chantiers qui creusent partout à l'intérieur de la ville. C'est devenu une banalité. Ils l'ont accepté.Un de ces chantiers est à la recherche du rien, à l'Oasis Nord, l'un des plus grands quartiers de la ville. On creuse, oui, on creuse encore et toujours la route "trig 17", où passe le bus 17. C'est un véritable champ de bataille. Des monstres de ferraille et des hommes masqués qui me rappellent "les raisins de la colère" de John steinbeck sont en train d'achever la route. Ils agressent le sol, les passants, les maisons, les quelques arbres. Des monstres de fer et d'acier  éventrent le sol,  avalent la terre, hurlent, grincent. Ils ont pour mission de poser une canalisation des eaux pluviales. Des grandes conduites gisent sur le sol. Où doivent  elles mener? Personne ne le sait sauf peut être ce jeune (jeu de mot) " itihou fi labhar" , elles se jettent dans la mer. Ils sont à la recherche d'un trésor dirait -on. Hadj Bouhafès, rabi yarhmou, a dit  une phrase très significative"si j'avais su qu'on aurait tellement creusé Laghouat, je l'aurais semée de blé".

                Donc, moi, votre serviteur, ce chroniqueur tordu , à la gomme, j'ai essayé de comprendre, de faire l’intéressé et l’intéressant . Curieux comme je suis, j'ai posé la question qu'il ne fallait pas posé. j'ai demandé à "un robot" qui paraissait être le  maalam (chef), pourquoi vous creusez? Il m'a regardé de haut. Il m'a scruté de la tête aux pieds. Il a regardé vers le masqué qui conduisait la machine. " Tu goules ou tu goules pas?(  Boubagra n'est pas loin.) " pensé-je tout bas. Puis se tourna vers moi et dit ":  at ta ssiou, ne te creuse pas la cervelle c'est TOP sicri (attention, top secret) ".


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  •         Dans mon fameux quartier "Schettet El gharbi", je me rappelle, au bout de la rue Masson,  notre rue, ma rue qui porte toujours un nom français. Qui est - il, ce Masson ? Aucune idée d'ailleurs je m'en balance du moment que je la porte dans mon coeur et que je la raconte à mon fils. Donc au coin de cette fameuse rue, il y avait l'atelier du forgeron Si Hadj Ali que tout le monde aimait et respectait. Un homme fier de ce qu'il était et de ce qu'il faisait. Il faisait son travail avec beaucoup d'amour. Personnellement, j'ai appris en le regardant faire, que le travail est un honneur. Trapu, la cinquantaine passée, c'était l'homme qui a toujours travaillé et depuis son enfance. Une barbe grise, une voix claire, il marchait droit. Dans sa boutique assez exigüe, dans laquelle, un tas de fer était déposé pèle - mêle. Il gardait toujours les outils dont il se servait tout le temps à portée de la main. La forge était au beau milieu de l'atelier qui ressemble plus à un débarras qu'à autre chose. De temps en temps, quand il n'avait pas beaucoup de travail, il prenait la peine de préparer un thé dont l'odeur forte de la menthe  nous chatouillait les narines. 

                 Nous, les gamins du quartier, quand nous n'allions pas à l'école ou la Mahdra, nous prenions un plaisir fou à venir assister aux "opérations " de Hadj Ali. Il ferrait tout le temps un cheval ou un mulet. C'était tout un art. Le propriétaire de l'animal se mettait d'accord avec le maréchal - ferrant. La bête est conduite à l'autre bout de la rue. Hadj Ali, lui mettait une sorte de clé qui lui tenait fermement la lèvre inférieure. En somme, il s'agissait d'un bout de bâton auquel était attaché un morceau de corde. Ceci jouait le rôle d'une anesthésie, nous disait, Hadj Ali. Puis, majestueusement, il prenait la patte de l'animal et il se mettait au travail. Nous apprécions beaucoup ce qu'il faisait. Nous étions absorbés, rien ne nous échappait de la dite "opération". Nous sentions, dans ses gestes prompts, simples, adroits tout l'amour du métier. Nous avions l'impression que la patte de l'animal et même l'animal tout en entier ne faisait qu'un avec l'artisan à l'œuvre. Une fois le travail terminé, tel un artiste, prenait du recul pour voir son ouvrage. Il s'essuyait le front. Et il revenait dans son atelier pour se préparer un thé.

              Allah yarhamek ya Hadj Ali.

                 

       


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  •       J'ai beaucoup parlé du Schettet, le quartier où j'ai passé une bonne partie de ma vie, le berceau de ma jeunesse. Ce quartier que je ne reconnais plus et qui ne me reconnait plus. Je viens de découvrir, hélas, que ce n'est pas seulement ce quartier qui m'est devenu inconnu mais toute la ville de Laghouat. C'est devenue une ville sans cachet, sans âme.  Où est - elle, cette ville que nous appelions "le bled"? Où chaque jour, nous nous rencontrions dans la placette des oliviers " Rahbat azaitoune", totalement différente de l'actuelle. Nous prenions un thé à la menthe dans le café "Hadj Deni". Un thé , un vrai. Cette placette avait une âme, elle vivait en nous et nous en elle. C'était le cœur de la ville. Une ville que je ne reconnais plus. Elle a tellement changé. Vous allez me dire que c'est normal, c'est le progrès. Hé oui, le progrès qui a tout détruit sur son passage. C'est beau le progrès. Laghouat, la ville des nobles, Laghouat, la ville de l'hospitalité, qu'en reste -t- il ? C'est devenue, à l'image des autres villes du pays, une ville anonyme où l'intérêt a pris le dessus, où s'est installé un proverbe très nouveau "si tu as un sou, tu vaux un sou " ou encore, en falsifiant le Hadith  du prophète , que la prière et le salut soient sur lui, " Si celui qui demande la main de votre fille possède dinars et dollars acceptez qu'il soit votre beau fils".

         Quand je marche dans les rue de ma ville , Laghouat, j'ai l'impression d'être étranger dans ma ville. J'ai l'impression que quelque chose va m'arriver, il y a tellement de gens, de magasins, de voitures, de cris, de bruits. C'est devenu tout un monde, ma petite ville paisible. Je suis dans une ville inconnue. Une ville presque fantôme. Et quand je retrouve quelqu'un que je connais, j'ai l'impression de sortir la tête de sous l'eau.

              


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  •             Il était à coté de moi, dans notre véhicule, on allait rendre visite à sa grand mère Halima.

    - Et si je te contais le Schettet ?

                   Tu vois, Schettet El Gharbi, c'est là où je suis né et ta mère aussi. Nous allons passer par la "grande" avenue qui mène vers Rahbet Douidi et beaucoup plus loin Rahbet Sidi Cheikh. A notre gauche, l'écurie de Si laala, elle a été transformée en parking automobiles. C'est là où tous les nomades qui venaient la veille du jour du marché laissaient leur monture. Ils laissaient aussi leur troupeaux de bêtes destinées à la vente, pour aller rendre visite à des familles, se balader et faire des achats. Juste à coté, la Mahdra de sidi Al Mabrouk, allah yarhmou, elle était au premier, juché, perché comme un mirador, Avec une grande fenêtre qui donnait sur la rue. La plupart des personnes de ma génération qui habitaient ce quartier sont passées par cette "école". A notre droite, hanoute Laghouini, le père de hadj laghouini qu'on nomme Taleb. Une boutique surtout de produits traditionnels. Plus loin, à deux ruelles, le fameux Masjid, dit Masjid Si Al Mabrouk, avec sa doukana, ( une sorte de banc public fait de ciment ) sur laquelle, étaient assises des vieux pour papoter en attendant la prière.  Cette mosquée minuscule a été dit on construite par le grand père de Si Al Mabrouk qui en était l'Imam. A une centaine  de mètre de là, la boutique de Si Hadj Mohamed Al Gharbi, allah yarhmou. C'est l'une des rares épiceries où l'on trouvait, du savon jusqu'au carbure pour le "kinki", une lampe à carbure, en passant par toutes les denrées alimentaires. A coté, toujours à gauche, l’inratable, Hadj Mohamed, dit Mssilet, il vendait à peut près tout mais il était spécialisé dans le petit lait, ah le leben de Msilet, j'ai l'eau à la bouche. Une ruelle et on né chez Bentissa, dans l'angle. L'artiste dans la préparation du s'fendj.

          L'écurie Laala, la doukana, les épiceries, le s'fendj ont disparu avec leur propriétaire allah yarahamhoum. La petite mosquée existe toujours mais on lui a fait perdre son cachet ancestral dont tenait tellement hadj Mabrouk. J'ai passé plus de la moitié de ma vie dans ce quartier qui ne me reconnait plus et que je ne  reconnais plus. Je suis étranger dans mon quartier. Croyez moi, j'ai les larmes aux yeux.

         Voià, on est arrivé à Rahbet Douida, on va chez hadja Halima.

     


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