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Par saidataha le 22 Août 2018 à 00:20
Tayeb ! pourvus que tu aies la foi et que tu la gardes
Toi, cet enfant si triste et si fragile
Je voudrais tant te voir sourire
Sourire à la face de Dieu qui nous regarde
Sourire pour les oiseaux qui sont traqués
Par l’homme et par le temps
Pour les enfants faibles et nus
Innocents, pauvres et petits
Ces petites choses privées de tout
Du pain, des paroles et des baisers si doux
Ces petits cireurs qui s’accrochent à la vie
En mangeant un pain noir noyé de larmes
Notre vie c’est l’été
Le regard de Dieu
Qui verse sur nous son amour
Dans sa main nous mettons nos cœurs
Ces cœurs si légers et si fragiles
Ont vécu en sachant souffrir
Ont les met dans ta main
Non pas pour réconforter les enfants qui pleurent
Ni leurs mères qui se dépouillent
En marchant sur l’honneur
Ni leurs fils qui courent dans les rues, dans les mers
Ces gens si pures d’âmes
Que tu leur a données
Veulent être seulement prés de toi
Rire et laisser leurs pleures
Je sais ô mon Dieu
Qu’il y a d’autres de tous les âges
Qui abusent et s’abandonnent aux joies et aux plaisirs
Ceux-là aussi sont tes créatures
Ô mon Dieu tout puissant
Toi, qui, noirs et blancs, riches et pauvres te sont égaux
Puisses-tu nous aimer si fort
Puisses-tu rallumer nos bougies, presque éteintes de ta flamme
Pour que nos yeux brillent et nos bouches souries
05.12.1976 à Barika
Encore du n'importe quoi
Un soir d’été
Le voyou est parti
Cherchant écho à son âme
Cherchant écho à son esprit
Mais … est-ce vrai
Il enjambera les montagnes
Il fonder l’eau
Il défoncera les portes
Il défoulera les âmes
Mais … est-ce vrai
Tant que ses yeux pleurent
Que son cœur bat
Que son esprit rêve
Mais …est-ce vrai
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Par saidataha le 26 Février 2016 à 19:05
Je suis de Laghouat, non d’ici, lui dis-je
Par ta question tu m’as remué et ranimé mes maux
Il y a deux Laghouat à notre connaissance me fit-il observer
La vraie Laghouat et Laghouat du mont Kssal
C’est de Laghouat qui par sa position est à l’est de nous
Laghouat dont les habitants sont réputés pour leur dignité
Et leur élégance
Nous ne supportons aucune humiliation pour ceux qui vivent
Parmi nous
Nous préférons la mort au déshonneur et méprisons la richesse
Nos exploits, tu dois le savoir, sont connus dans toutes
Les cités et des héros reconnaissent notre vaillance
Les grands de toutes les tribus nous fréquentent et
Choisissent parmi nous les oncles maternels pour leurs enfants
Poème de A. Ben Kerriou
Traduit de l'arabe par Labter Lazhari
Dans cette page, je vous propose un poème de Abdallah Ben Kerriou, surnommé le faucon de la poésie populaire. Le poème est écrit dans sa langue initiale, la langue arabe parlée.
j'ai voulu un soir apaiser mon âme
Mais je n'ai fait qu'ajouter à son mal
Mon naïf compagnon ne s'aperçut de rien
Et ne se douta ni de mon malheur ni de mes épreuves
Il marchait et me parlait en toute quiétude
Je l'écoutais et ne lui répondait point
Il ralentit le pas et me regarda
Sur que mon état n'était pas normal
O Abdallah me dit-il informe moi
Sur ce qui te bouleverse et t'agite à ce point
Sois compréhensif , cher compagnon
Et je te dirai la cause de mes maux
Je ne t' en veux pas de ne pas deviner
Loin est l'homme inquiet de celui que ronge le mal
Garde secret mon mal et le Très Haut te gardera
Ton compagnon est atteint au coeur
Doutes tu de moi o mon frère?
Pour tes secrets je serai une mère profonde
Que Dieu te protège de tout mal
C'est cela la vraie amitié
Regarde bien là haut
Et médite ce que Dieu a créé !
Dans le ciel il vit une étoile brillante
Perçant de son éclat les nuages
Une étoile nouvelle et sans nom
Inconnue des astronomes
C'est une perle gardée
Son éclat peut remplacer celui de la pleine lune
Cachée depuis l'époque de Platon
Qui la découvrit et la protégea sa vie durant
Il la dissimula si bien au regard du commun
Qu'aucun marchand ne put en faire commerce
Seuls les alchimistes l'ont observée
et découvert son secret
Elle porte en elle des signes mystérieux
Et lui d'un éclat étonnant
Elle a étonné tous les astronomes qui l'ont aperçue
Et aucun n'a réussi à la situer
De crainte que des savants n'en percent le mystère
On en a fait une perle protégée par de nombreux talismans
On l'a cachée dans le monde des esprits
Auquel n'accède nul chercheur
On l'a entourée de fauves dressés pour la garder
Dont un tigre au regard effrayant
De longs serpents enroulés spirale sur spirale
Qui de leur souffle réduiraient l'acier en poussière
De hautes statues les unes en face des autres
Et sept gardiens veillant devant chaque porte
Quiconque approcherait de ces fauves
Finirait en lambeaux de chair entre leurs griffes et leurs crocs
Des sorciers de Sousse voulaient la voir
Dans l'espoir d'en percer le mystère
Les gardiens se dressèrent devant eux tels des épouvantails
Et de leurs regards ils les firent rebrousser chemin
Dieu a voulu qu'à mon tour je m'aventure
Cela en valait la peine même si la vie est précieuse
La clef de la magie s'offrit à moi
Les portes s'ouvrirent et le gardien ne fut plus là
Je pris dans ma main la pierre précieuse
Celle dont le symbole n'est dans aucun livre
Cette perle est une parabole
De la belle aux cils et aux yeux noirs
Jeune et indifférente à mon amour
De sa blessure nul médecin ne saurait me guérir
Semblable à Qays et tout comme lui en un sens
Je ne suis plus que souffrance sur souffrance
Qu'importe que l'on dise que je suis fou
Celle qui m'habite est plus belle que Leila
Il n'est pas en ce monde un être plus malheureux
Que celui qui aime toute sa vie
Sachez o hommes de bien
Que si je meurs ça ne peut être qu'à cause d'elle
Ne réclamez point le tribut de mon sang
Dieu seul règle les comptes et inflige les sanctions
Dieu O mon créateur sois généreux
Et ouvre-moi les portes du bonheur
Allège mon fardeau O mon maître
Efface mes péchés et accepte mon pardon.Traduit de l'arabe par Lazhari Labter dans "Retour à Laghouat mille ans après Beni Hilel"
جيت نوسع خاطري ضيق عشية زدت عليه هموم من نظرات صعاب
ارفيقي مالو خبر صاحب نيـــــة مـــــــاهو داري للبلا ماشاف عذاب
يمشي في الامان ويحدث فـــــي يــــــــصنت لي ما نرد عليه جواب
اتمـــــــــاهل في مشيتو ونظر لي وــــحقق في حالتي ماهيش صواب
ياعبد الله قالي عيد علـــــــــــــــي واش جرالك راك مفــــــتون ولواب
ساعف حالي يالــــــــي راك معايا ونــــــــوريك منين دركوني لعطاب
يحسن عونك مادريتش مابـــــــي واش يجيب لـــــــي مهني للمصاب
استر حالي يسترك عالي العلــــــيا راه رفيقك مكــــــــنو رامي عطاب
واه الظن يخيب في يا خويــــــــــا وانا بحر عميق لسرارك مهــــــاب
اينجيك الله من كل بليـــــــــــــــــة عند الخاوة هكذا ظنت لحبــــــــاب
ثبت نظرك شوف من ذ الناحيـــــة واسخبر في ما خلق مالك لرقـــــاب
لاح بعينو شاف نجمة ضوايــــــــة كي برزت بانوارها من وسط سحاب
ماهي في حيز النجوم المسميــــــــة ولايعرف تقويمها شاطر حســــــاب
كل منجم دهشاتو ذي الرؤيـــــــــة .بحثو عن تعديلها واحد ماصــــــاب
هذي درة في خزاين محضيـــــــــة يقدح منها نور بالحكمة لهـــــــــاب
من عهد افلاطون كانت مخفيـــــــة دبرها من شاو عمرو حتى شــــاب
واحجبهاعلى العامة دار مزيــــــــة وماداخز بيها السوقية لاسبــــــــاب
عليها لرصاد باقلام خفيــــــــــــــــة منعوها من كل جانب عالطـــــلاب
خافو منها من العقول الذاكيـــــــــــة رصدوها دارو عليها كم حجــــــاب
رصدوها بغياهب الروحانيـــــــــــــة وتهاليك يعثرو من جا طــــــــلاب
عنها ضبطو ليث واشبال وبيـــــــــــة والنمر لي شوفتو حرشة رهـــــــاب
وثعابين طوال طية عن طيــــــــــــــة ا لي يسوط على الذكير يصير تراب
اتماثيل موافقة ذيك لذيــــــــــــــــــــة سبع ارصاد وكل رصد مقابل باب
من يطعن هذ الوحوش الموذيــــــــة يغدى لحمو بين لظفار ولنياب
عليها لرماس دخلة مخفية اضياها يغني على البدر اذا غاب
ايجوها منعوتين طلبة سوسية ويظنو مفتاح مطلبها ينصاب
منعوهم لرصاد بهوال قوية نظرو ليهم بالكسد رجعو خياب
يطلعو بيها صحاب الكيمية جادو فيها سر لسباق ولسباب
قدر ربي دارت الساعة لي الروح عزيزة وهانت يا لحباب
اتقدمت شوار باب الكيمية واتفتحت بيبانها والمانع غاب
جابيدي حجر الكريم لي غاية المرموز عليه مشروح بكتاب
الدرة مثقال صادف معنايا انا بي سابغ العين ولهذاب
ماردتلي بال طفلة غرية جرحتني بجراح ما ينفع طباب
ابن سينا شيخ في الطب حكاية قال العشق اذامكن مالو تطباب
اذا قالو قيس قيس لمعنايا تلقاني كي قيس حامل كا عذاب
اذا قالو جن ما ثم حكاية الي بي خير من ليلى تنصاب
ماتلقاشي حد عاذب في الدنيا مثل العاشق شوف من شاو لعقاب
انوصيكم يا رجال اللزمية. اذا مت بليعتي هي لسباب
اتهلاو لا تطلبوها في الدية ربي دار حساب في الاخرة وعقاب
ياربي يا خالقي جود علي وافتح لي بيبان فضلك يا وهاب
سهل لي في الواعصة يا مولايا امحي سياتي واغفر يا تواب.عبدالله بن كريو الأغواطي
الملقب بصقر الشعر الملحون
Source du poème en arabe : https://www.facebook.com/permalink.php
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Par saidataha le 26 Février 2016 à 19:04
Amour ou passion
Je dirai :
Tes cheveux coulée de nuit
Sur tes épaules dénudées
Tes yeux de noir fardés
Eau sombre au fond d'un puits
Tes sourcils deux arcs minces
Par la main d'un artiste tracés
Tes joues pétales de rose
Tes lèvres fleurs de pécher écloses
Tes dents perles sur perles quand tu souris
Dans un écrin de velours
Qui s'ouvre sur du rubisJe dirai :
Les grains de beauté noirs
Autour de tes lèvres roses posés
Tels des points dans un miroir
Des étoiles noires dans la Voie Lactée
Ton cou d'albâtre oriental
En son collier d'or enserréJe dirai :
Le sortilège de ta voix
Cette douce complainte
Qui me remue telle une plainte
Le son d'une flûte au fond d'un bois
Le miel de tes lèvres
Le lait de ton sein à boire
Tes yeux où se noie la nuit noire
Ton regard qui réveille mes fièvres
Et me laisse comme un enfant ébloui
Au ciel par la lune qui luit
Ou étonné de son reflet dans le miroirJe dirai :
Tes mains douces à la caresse
Tes doigts langues de flamme
Qui jouent de mon corps
Comme des archets de violons
Et m'emportent de plaisir
Comme une lame de fond
Me font vivre et mourirJe dirai :
Ton corps comme un roseau qui s'élance
Tes seins qui pointent tels deux bouts de lances
Ton ventre plaine vivante
Qui abrite un nid d'amour de déesse
Que ma main douce et aimante
Réveille de caresse en caresseJe dirai :
Ton corps fait pour la danse
Tes poses félines
Qui embrasent mes sens
Ta voix câline
Comme une douceur
Un baume sur mon cœurJe dirai :
Tes formes de houri quand tu fais la pose
Tes cuisses qui s'ouvrent sur une rose
Mouillée à la rosée du matin
Pétales fragiles enrobées de noir satinJe dirai :
Chaque soir et chaque matin
L'envie que j'ai de toi
Quand tu passes tes doigts
Sur mon visage ou ma main
Quand ton regard se fait caresse
Quand tu me dis de ta voix troublée
Tout l'amour et toute la tendresse
Que tu voudrais avec moi partager
Mon coquelicot dans un champ de blé.
Je dirai :
Pour toi je serais preux chevalier
J'irai de bataille en bataille
Et t'emporterai de force ou de gré
Où que tu sois où que tu ailles
Khamsa dans les yeux du Mal
Et que par Dieu tu sois protégéeLazhari Labter
Extrait du recueil "Essentiel désir"
“Le poème doit être une étincelle de silex, brève comme elle et intense ou n’être pas. Une averse d’étoiles filantes, une précipitation d’arcs-en-ciel, une pluie de feux de diamants ou n’être pas. Le poème doit être un trait lumineux qui aveugle et laisse sans voix ou n’être pas. Une parcelle du divin ou n’être pas.” Lazhari Labter
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Par saidataha le 26 Février 2016 à 19:02
" Nuit traversée d’éclairs bleus
Sans doute notre corps retournant à la lumière
Qui l’exaltait à la terre absente à nos pas
Que nul chemin ne consent à accueillirOn peut être présence de feu qui assaille
Le silence des murs gardiens de notre mémoire
Et ce feu et la lumière de l’autre rive
Porteront haut ton rêve dense et ta parole"
" Une fleur couleur de tes doigts
Mais parce que seule
Encombre le désert
Parcouru mille ans
En quête du visage
Que ne recèlent nulles lignes
Autres que celles fondues à la clarté
Trop vive"Extraits du recueil " La part du silence" de Saidi Ben Djeddou
Souffle
Ton souffle bariole d'arcs en ciel
L'étendue grise des mémoires
Et ranime souverain
Les corps épars
Chus aux rives de nos lèvres
Procession vespérale
Au premier lever de ton âme
Les soirs s'épanchent si bas
A froler ton coeur
Et tes mains
L'essaim des heures pleines voltige
A l'orée de ton corps
Eperdu à l'appel du jour qui
Tarde à tes yeux.Saidi Bendjeddou
Ceux qui savent
Ceux qui savent
Depuis longtemps se sont tus
La parole a déserté l'inerte rivage
Les arbres même sont un signe
Un vol d'oiseau annule l'espace
Les mots perdent sens et pesanteur
Ceux qui savent
Ont su confier la pierre
Uniforme
Et à l'image de l'informe
La part du silence qui donna sens jadis
à la rumeur des mots
Pesante
Et sans cesse recommencée
Ceux qui savent
Ont su creuser l'espace
Et briser le temps pour y sacrifier
Ce double d'eux-mêmes
Et dans l'inertie des gestes figés
Et des lèvres closes
Bâtir l'idéale citéEtrange pays
Je chemine dans ce pays étrange
Comme un corps qui brûle haut
éclairant des chemins souterrains
Qui mènent ailleurs
Je te nomme pour tenter
L'absence plus épaisse
Que la terre noire
Envahie par nulle mémoire dévastéeEvidence
Ici l'arbre s'érige en présence et mémoire ligneuses
Désormais plus je ne vais ombre évasive
égarée parmi les ravines sèches de l'être
à l'affût de moi-même.
Essence et mystère accessible de ce lieu d'oblation
Je dis l'arbre et s'accomplit la double résurrection.
La pierre informe reprend place dans l'évidence
Sonore de la durée ainsi par coutume désigne-t-on
Ce haut lieu de l'attente comblée
Une pierre
Pour me désigner à moi-même
Semblable à ce que je fus
Une pierre informe
Pour me reconnaître à la fois autre
Et même.Germination
D'abord l'ennui
De gris et de bleu
Dessinant nos traits
à l'image du vrai visage
D'abord la solitude
Ouvrant à notre faim
Le monde
Comme fruit miraculeusement mûr
Saison nouvelle
Le silence a germé
Partout la même fleur
De parole imminente
Partout l'espace s'entrouvrant
Au geste
Qui doit s'accomplirImpression
Rien d'éternel
Un ciel
Bas
Bas
Atone
C'est tout l'automne
Un vol épais
Désir d'absence
Silence
Dense désir de paixLa terre d'un autre voyage
Tu dis : Vois bientôt mourir sera conquête
Là sont le ,terme et la terre d'un autre voyage
Notre corps libéré du poids de son ombre
Renaîtra drapé dans la transparence de son rêve
Tu dis : Le silence même est présage de chant
Demeure donc et entends venir l'écho de nos pas
Là nommer est pouvoir l'absence présence
Qui dissocie pour hâter l'union et le rêveMysticité
Et le voyageur aux portes de la cité de sable
Entonne son chant qui monte son chant le plus beau
Or voici que l'envol délicat préside
à la rupture et toute magie dès lors
Se brise
A jamais ?
Mais voici que s'exalte une fois de plus
Le chant après l'errance et l'oubli
Feutré
Aussi doux peut-être
Que l'étreinte où se perdent les corps
épris seulement d'eux-mêmesSigne
Signe à rebours
Par la magie inverse
Du dire
Inscrit au creux du silence
Je suis essentiellement le centre même
De mon immobilité
De moi aux choses
Maints rayons indéfectiblesSoupir
Un soupir
Oh si ténu
Entaille les veines du silence
Le sang béni bat la mesure
De l'antique désastre
L'herbe s'irise d'une seule goutte recueillie
Un mot prend corps
Et mille formes inconnues
Sempiternelle déraison
L'écume changeante
Vers la grève des mémoires sourdes
Tendues sur nos vies comme une toile
Le drosse
Le ramène
Et s'apaise
Le mot se vêt de rêve
Et s'en va par les sentes
De l'oubliSpiritualité
A ma porte ce matin
Le voyageur me dit
J'ai soif d'absolu
Et faim d'immensité
Sans fin je parcours
La ville spirituelle
Au visage de roches
Calcinées et de sable
Ne lui suffit-il pas de savoir
Que ses yeux sont tout cela
La douceur de la rose
Et la fraîcheur des jardinsSource des poèmes : http://poesie.webnet.fr
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Par saidataha le 26 Février 2016 à 19:00
Propos de Lazhari Labter
Suite à mon émission d'hier sur la radio algérienne chaîne 3 où j'étais l'invité de Badiaa Haddad pour évoquer les lieux de mon enfance à Laghouat, ma ville natale et pour parler des « petits riens », d’amour, de passion, de poésie et d’« Essentiel Désir ", j'ai reçu ce message d'une amie que j'ai trouvé si touchant que j'ai décidé de le partager.Bonsoir Lazhari Labter
J'ai écouté votre émission en entier ce soir, cela m'a beaucoup plu et j'ai appris plein de choses sur les poètes que vous citiez. Merci encore. J’ai écrit ce poème ce soir, après votre émission. Je vous le transmets en lecture. J’espère qu'il ne vous offensera pas car j'y parle de vos souvenirs comme un poète raconterait la vie d'autrui.
Je dis souvent que je suis un électron libre et que j'entends le rester. À part des textes publiés sur mon blog internet, je ne veux pas publier mes écrits dans des livres, c'est ainsi, un choix philosophique, que beaucoup dans mes connaissances ne comprennent pas. Mais moi j'y tiens. J'adore lire la poésie, la partager telle que je le fais ce soir..
Bien cordialement, Leïla.Miraâth el Hawa
Poème de mon amour
À la source de mon discours
La femme
Miraâth el hawa
Âme de mon amour
Lumière de ma plume
Que mon cœur s'allume
Que ma poésie s'écoule
Que danse la terre dans l'eau
Sakiyat el hawa
Écoute, écoute le bruit de l'Oh !
Mon âme qui s'envole avec le sable chaud
Je trace à mes pieds le livre, le vivre, le chemin vert
Vers zguegue el hadjadj,
Guelbi allal guelbi et j'écoute sans un mot
Oh mère, tes pas dans la pièce, mon père m'appelle sous la tinda ensoleillée
Que Sohbane ne s'offense sur le Djbel Tizegrarrine,
Mon père hèle sur la terrasse, mon cœur bat dans ma poitrine
Je cours, je marche, je me retourne sur mon enfance estampillée
Qui dort à me faire peur ici, fantôme des Maures réveillés ?
Dans le couloir des rituels, le naâsh guette quelque endeuillés
Ô mère, je reviens, oui, là, je te retrouve, au bout de la nuit écarquillées… mes yeux
Mes yeux d'enfant, dans le noir de la rue, le café embaume, le café vert résonne
Dans lhemmassa, mes souvenirs, ma trace
Dors ô lumière du monde, la poésie cercle ton lit
Doux pays des Maures endormis, les trois pierres racontent qu'ici
Dors ma lumière du monde, l'eau baigne encore la palmeraie
La terre enfante encore ses fruits, citron grenade épanouis orange, abricot ! inouï ?
Dors
Ô lumière de mon monde,
Sidi Yanès ouvre ses portes, l'amour se raconte.
Zohra, je marche encore dans la ruelle, étroit chemin de mes racines
Le désert où je m'enracine, le sable, la terre qui me fascine
Le wakkaf des jardins verdoyants, de l'oasis ensoleillée,
Aurait-il arrosé mon cœur de son âme, de sa poésie
À voir grandir ma frénésie, le mot sous ma plume duelle ?
Je reviens voir ma ruelle, zguegue sghier, familière cuillère (ce vers .sans grande conviction !)
Et je marche et je cours, je roule et je parcours la route de Laghouat
Je traverse la steppe, seul l'enfant me reconnaît, celui que je fus
Celui que je sais, être là dans ma peau, être là dans mes mots, être là
Et je suis l'homme infini, par son chemin inachevé, et je suis l'amour défini
Par ma jeunesse retrouvée.
Tous les blés qui dansent, les coquelicots qui rougeoient
Les boutons d'or qui se balancent, les pierres du palais me renvoient
Les ocres de Laghouat, les vergers de Laghouat, les cinq palmiers… de Laghouat
Je roule et je découvre, la lumière et la mer,
Alger la blanche,
Je marche et je cours, je roule et je parcours la route de Laghouat
Ma poésie s'écrit : « La vie ! La mort ! L'amour ! »
Dans mes poèmes je vis, je lis ou j'écoute
La lointaine Hiziyya, Gamr Ellil biyya, Madjnoun ensorcelé
Amour, amour amour Hiziyya
Dans mes poèmes je vis, de complainte ou de cris,
De souvenirs flétris, source vive
Sous les palmiers, la sakkiya, j'irai dormir là-bas…
Dans le sable du désert où mon frère s'est éteint (Feissal Abdelaziz)
Tous les blés qui dansent, les coquelicots qui rougeoient
Les boutons d'or qui se balancent, les pierres du palais me renvoient
Les ocres de Laghouat, les vergers de Laghouat, les cinq palmiers de Laghouat
J'irai dormir là-bas…
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