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Poème de Leila
Propos de Lazhari Labter
Suite à mon émission d'hier sur la radio algérienne chaîne 3 où j'étais l'invité de Badiaa Haddad pour évoquer les lieux de mon enfance à Laghouat, ma ville natale et pour parler des « petits riens », d’amour, de passion, de poésie et d’« Essentiel Désir ", j'ai reçu ce message d'une amie que j'ai trouvé si touchant que j'ai décidé de le partager.Bonsoir Lazhari Labter
J'ai écouté votre émission en entier ce soir, cela m'a beaucoup plu et j'ai appris plein de choses sur les poètes que vous citiez. Merci encore. J’ai écrit ce poème ce soir, après votre émission. Je vous le transmets en lecture. J’espère qu'il ne vous offensera pas car j'y parle de vos souvenirs comme un poète raconterait la vie d'autrui.
Je dis souvent que je suis un électron libre et que j'entends le rester. À part des textes publiés sur mon blog internet, je ne veux pas publier mes écrits dans des livres, c'est ainsi, un choix philosophique, que beaucoup dans mes connaissances ne comprennent pas. Mais moi j'y tiens. J'adore lire la poésie, la partager telle que je le fais ce soir..
Bien cordialement, Leïla.Miraâth el Hawa
Poème de mon amour
À la source de mon discours
La femme
Miraâth el hawa
Âme de mon amour
Lumière de ma plume
Que mon cœur s'allume
Que ma poésie s'écoule
Que danse la terre dans l'eau
Sakiyat el hawa
Écoute, écoute le bruit de l'Oh !
Mon âme qui s'envole avec le sable chaud
Je trace à mes pieds le livre, le vivre, le chemin vert
Vers zguegue el hadjadj,
Guelbi allal guelbi et j'écoute sans un mot
Oh mère, tes pas dans la pièce, mon père m'appelle sous la tinda ensoleillée
Que Sohbane ne s'offense sur le Djbel Tizegrarrine,
Mon père hèle sur la terrasse, mon cœur bat dans ma poitrine
Je cours, je marche, je me retourne sur mon enfance estampillée
Qui dort à me faire peur ici, fantôme des Maures réveillés ?
Dans le couloir des rituels, le naâsh guette quelque endeuillés
Ô mère, je reviens, oui, là, je te retrouve, au bout de la nuit écarquillées… mes yeux
Mes yeux d'enfant, dans le noir de la rue, le café embaume, le café vert résonne
Dans lhemmassa, mes souvenirs, ma trace
Dors ô lumière du monde, la poésie cercle ton lit
Doux pays des Maures endormis, les trois pierres racontent qu'ici
Dors ma lumière du monde, l'eau baigne encore la palmeraie
La terre enfante encore ses fruits, citron grenade épanouis orange, abricot ! inouï ?
Dors
Ô lumière de mon monde,
Sidi Yanès ouvre ses portes, l'amour se raconte.
Zohra, je marche encore dans la ruelle, étroit chemin de mes racines
Le désert où je m'enracine, le sable, la terre qui me fascine
Le wakkaf des jardins verdoyants, de l'oasis ensoleillée,
Aurait-il arrosé mon cœur de son âme, de sa poésie
À voir grandir ma frénésie, le mot sous ma plume duelle ?
Je reviens voir ma ruelle, zguegue sghier, familière cuillère (ce vers .sans grande conviction !)
Et je marche et je cours, je roule et je parcours la route de Laghouat
Je traverse la steppe, seul l'enfant me reconnaît, celui que je fus
Celui que je sais, être là dans ma peau, être là dans mes mots, être là
Et je suis l'homme infini, par son chemin inachevé, et je suis l'amour défini
Par ma jeunesse retrouvée.
Tous les blés qui dansent, les coquelicots qui rougeoient
Les boutons d'or qui se balancent, les pierres du palais me renvoient
Les ocres de Laghouat, les vergers de Laghouat, les cinq palmiers… de Laghouat
Je roule et je découvre, la lumière et la mer,
Alger la blanche,
Je marche et je cours, je roule et je parcours la route de Laghouat
Ma poésie s'écrit : « La vie ! La mort ! L'amour ! »
Dans mes poèmes je vis, je lis ou j'écoute
La lointaine Hiziyya, Gamr Ellil biyya, Madjnoun ensorcelé
Amour, amour amour Hiziyya
Dans mes poèmes je vis, de complainte ou de cris,
De souvenirs flétris, source vive
Sous les palmiers, la sakkiya, j'irai dormir là-bas…
Dans le sable du désert où mon frère s'est éteint (Feissal Abdelaziz)
Tous les blés qui dansent, les coquelicots qui rougeoient
Les boutons d'or qui se balancent, les pierres du palais me renvoient
Les ocres de Laghouat, les vergers de Laghouat, les cinq palmiers de Laghouat
J'irai dormir là-bas…
Tags : laghouat, amour, poème
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