•          Allégresse totale Le lundi 09 février de l'année courante, je suis allé faire la prière du salat al asser à la mosquée Al Rayane. J'ai vu des jeunes et moins jeunes qui hissaient une photo géante de son excellence le président de la république en haut d'un immeuble et un énorme drapeau sur le devant de la poste 500 logements. Des guirlandes, des drapeaux et des banderoles exprimant leur joie, étaient partout. Je me suis dit alors qu'il devait y avoir une visite d'une personnalité et j'ai continué mon chemin. Le soir, j'ai tout compris, la liste des bénéficiaires des logements sociaux de la commune de Laghouat va être publiée et la plupart le savait.

            Le lendemain, le mardi vers 8h30, je suis allé un peu partout dans les quartiers de Laghouat. Je tenais à partager cette liesse. Je me suis arrêté à différents endroits pour gouter de cette joie générale, ce plaisir de voir des gens heureux. Devant la poste, pas loin de la mosquée Rayane, à  l'oasis nord, .. à ksar el Faroudj, à ksar Labzaim, au Schettet pour ne citer que ces quartiers  où je suis passé. De véritables banquets on été organisés: de la bssisa, du café, du thé, des gâteaux et surtout du mardoude ohhh le fameux mardoude de Laghouat coulait à flot et la belle musique ne manquait pas. J'ai failli oublié, des cortèges se sont organisés, à motos ou en voitures des jeunes manifestaient leur joie et rendaient hommage aux responsables en tête le président de la république.

          2200 bénéficiaires, 2200 de familles heureuses, cette liste a suscité la joie, le bonheur, l'allégresse dans tous les quartiers de la ville, cette liste a fait revivre l'espoir.

       Source de la photo : http://ancienssportifsdelaghouat.over-blog.com/2015/02/maarouf-  a-laghouat.html


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  •       Voilà une chansonnette que les enfants chantent pendant le mois sacré du Ramadan. En effet, ils se regroupent devant leur domicile munis de petits plats avant le moment de la rupture du jeun, et au moment du ftour ils chantent ensemble puis ils partagent leur repas. Cette tradition est en train de se perdre car très peu la pratiquent encore. Elle a été créée pour plusieurs raisons. D'abord, les parents veulent inculquer à leurs enfants l'idée de partage. Effectivement, chaque enfant doit partager sa petite assiette avec les autres. En plus, c'est un moyen pour savoir quels sont les voisins qui sont dans le besoin et, par dignité, ne le montrent pas. Ainsi, une aide anonyme parvient à ces familles.  Puis, et ce n'est pas le plus important, ce regroupement d'enfants dans la rue juste au moment de rompre le jeun, permet aux adultes de ne pas être déranger pendant le ftour. Enfin, les parents veulent aussi apprendre à leur progéniture la vie de société, à devenir des êtres sociaux et à communiquer avec les autres.

             En conclusion, la plupart de nos parents n'ont jamais été à l'école sauf peut être l'école coranique et encore. Pourtant, ils ont réussit là où la majorité d'autres nous ont échoué.

                             Paroles de la chansonnette et leurs traductions :

               " Fiente d’épervier, œil d’épervier
                  Et Celle qui ne vient pas jouer
                  Sera piquée par un scorpion
                  Scorpion ! Scorpion !
                  Une cupide, une bâtarde
                  Son ventre la fait tomber dans un abime
                  Où les dromadaires se sont agenouillés
                  O Ramlia ! Demande à ton père
                  De nous emmener à Ghardaia                                      Ghardaia au sable d’or
                  Notre ruelle est pleine de fenouil
                  Du blé et du terfès (truffes)
                  Du lait pour guérir
                  Et là un coup de feu éclate
                  Sur Meriem sur Meriem ! "

      زق الطير عين الطير
    واللي ماأتجي تلعب
    تلدقها عقرب
    ! الاعقرب ! الاعقرب
    الساقطــة واللاقــطة
    الكرش طاحت في لوطى
    فيهـــا لجمال أبــروك
    يــارملية قــولـي الـبوك
    نـرحلو القـــردايــة
    قــردايـة زينة الرملايــة

     زقـاقنــا بسبــاس

    فيه القمح والترفاس

    حلــيب الادا علــى القــدا

    بــرود قــزال يتــكلم

    ! على مـــريم على مـــريم 


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  •        Nostalgie du passé Je me revoyais dans cette vieille et douce maison où mon seul souci était de quelle couleur je devais colorer mon dessin. Ouma (ma mère) n’arrêtait pas sa besogne de fourmi qu'elle a commencée très tôt. A la voir, on aurait dit une abeille qui tournait en rond. Je revoyais mon frère Abdelkader accroupis devant le "carré" de billes. Ma petite sœur rabi yarhamha nous regardait jouer. J'entends encore les lourds pas de mon père si Yahia rabi yarhmou, un homme très grave qui ne montrait jamais ce qu'il avait dans la tête. Il parlait très peu. Je ne l'ai jamais vu sourire. Il était l'opposé de ma mère Aicha, elle était un livre ouvert. Elle ne pouvait rien cacher. Dans cette grande maison, d'autres personnes cohabitaient avec nous. Je me souviens des disputes entre ma mère et les autres femmes. Nous, on regardait, parfois, quand les disputes sont très intenses, on sortait dans la rue.

           Je me souviens des pièges qu'on posait au bellada (moineau) dans la cour de la maison ou dans la rue. Le malheureux oiseau s'il est pris finira à la braise. Je me rappelle aussi du couscous, du leben ( petit lait), du garse ( datte écrasée), de la galette de ouma.La plupart du temps , on mangeait de la galette et du leben à midi et du couscous sans viande le soir. Un jour, je me suis révolté et j'ai eu le courage de dire devant mon père que ce n'était pas une vie, toujours à midi le leben et la galette alors calmement , mon père me dit de changer " prends de l'eau à la place du leben".

         Je me rappelle de nos trois chèvres attachées soit dans la minuscule asguifa ( une petite entrée ) soit carrément dans la cour.Grâce à ces bêtes, on avait du lait et parfois de la viande. Pendant la journée, elles vont paitre avec le harrag ( troupeau de chèvres) et elles ne reviennent que le soir. Mon père leur achetait de l'herbe parfois c'est moi qui le faisait. Je me souviens du sac de rahai, sac de blé qu'on devait emmener à  Rahiéte (moulin) de Bouaziz, à Ksar Al Magdar ou Rahaiète ben Lamiri au Schettet El Gharbi.

           Mon plus grand souvenir, c'est la Mahadra, école coranique, de sidi Al Mabrouk, Schettet El Gharbi. Elle se trouvait au bout de la façade droite en allant vers l'ouest, au premier étage limitrophe de l'écurie Si Laâ ala. On était plus de cent garnements à apprendre le Coran dans des laouhates ( planche rectangulaire ). On rejoignait la mahdra très tôt le matin et  le Taleb nous libérait à 7h30. Le temps de prendre un morceau de galette et un verre de café au lait  et d'aller à l'école.

        Le harrag (troupeau de chèvres) a disparu, la mahdra, je parle du local,  l'écurie de Si Laâ ala , la rahia (moulin) ont subi le même sort que le séfridj et la Séguia. Mais toutes ces belles choses et tant d'autres sont des souvenirs qui vont , hélas, mourir avec ceux qui les ont  vécus.


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  • Couscous de Laghouat

    Source de la photo : http://www.sidielhadjaissa.com


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    Kesra baddoua

     Source de la photo : http://www.sidielhadjaissa.com

    Voir aussi : http://wafia-cuisine.over-blog.com/article-kesra-bedwa-galettes-feuilletees-aux-epices-99386939.html


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