• Suite de Top secret.

             Au trouUne fois les travaux finis, ils n'en finissent jamais, ils recouvrent leur ouvrage de terre et quand il pleut ben je vous laisse imaginer ce qui se passe. Ils ont défiguré la chaussée mais ça ne les gêne pas car le temps de creuser un coup ailleurs et ils reviennent à la charge. Et ne dit - on pas que le meurtrier revient toujours sur le lieu du crime? Donc ils ont fini et la route est aussi praticable qu'un erg ( dunes de sable) et ceci est (presque ) valable pour toute la ville. En plus des "dodanates" (dos d’âne) qui sont, en réalité, des bosses de chameau debout, personnellement je n'ai rien contre les ralentisseurs s'ils répondent à la réglementation. Mais la plupart dont je parle sont posés n'importe comment, n'importe où par les habitants. Certains sont plus des marches d'escalier que des ralentisseurs " ces dos d' âne qui vous font détester la route"( Karima Talis). En plus des rigoles qui sont nées parce qu'on a creusé (encore!!! on n'est pas sorti de l'auberge) au milieu de la route pour passer un câble ou une conduite, on a remis la terre dessus et salamou alikoum. Des trous ça et là, des bosses, oui il y a aussi des bosses. Comment sont elles arrivées là? Je me le demande. Tout ça c'est dangereux me diriez vous. Ben oui.Il y a plus grave encore c'est les ouvertures des regards de véritables fossés au milieu de la route. Si par malheur tu roules et tu ne les vois pas, surtout la nuit, c'est le grand patatras !!! Si tu les voient juste à temps, tu ralentis donc, tu seras assourdis pas les klaxons et l'agent de police te dira :" avance, il ne faut pas gêner la circulation tu veux aller au trou?"

     

     


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  •          Saidi Bendjedou, inspecteur de français et poète, m'a dit beaucoup de choses mais je me rappelle seulement deux choses. Un jour, je l'ai rencontré pas loin de la poste de la         mamourah, je lui ai demandé si on peut employer le futur dans un récit. Il m'a répondu que    l'exemple dans le Coran "Le jour où vous le verrez, toute nourrice oubliera ce qu'elle allaitait, et toute femelle enceinte avortera de ce qu'elle portait. Et tu verras les gens ivres, alors qu'ils ne le sont pas. Mais le châtiment  d'Allah est dur. Le pèlerinage verset 2."                              يوْمَ تَرَوْنَهَا تَذْهَلُ كُلُّ مُرْضِعَةٍ عَمَّا أَرْضَعَتْ وَتَضَعُ كُلُّ ذَاتِ حَمْلٍ حَمْلَهَا وَتَرَى النَّاسَ   سُكَارَىٰ وَمَا هُمْ بِسُكَارَىٰ وَلَٰكِنَّ عَذَابَ اللَّهِ شَدِيد                              الحج الاية الثانية                                                                                                                               Il m'a dit aussi une très belle phrase que je n'ai pas oubliée et que j'éprouve du plaisir à la répéter "celui qui n'aime pas les enfants n'a pas sa place dans l'enseignement. Qu'il aille donc vendre des cacahouètes. "


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  •        Je me souviens quand j'étais gosse, avec des garnements du quartier, on allait parfois le dimanche. on grimpait difficilement, on tombait, on se relevait parfois la bouche pleine de sable mais on était heureux. Donc, on montait jusqu'en haut et on faisait la course. On descendait le plus rapidement possible. On dégringolait et on terminait la course en se roulant vers le bas. On rigolait comme des fous. On ne sait jamais poser la question quant à l'origine de ce sable ni à son appellation, on s'en fichait. Parfois, on y allait avec le Taleb Si Hadj mabrouk rabi yarhmou. Mais avec les amis c'est beaucoup mieux car  on était plus libre.


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  •       Laghouat..                                                                                 Laghouat                                                                                   
    D'opale dans l'écrin d'émeraude des palmes,
    Où le vent du désert fait un bruit de marée ,
    Par ces soins printaniers, si lumineuse et calme
    Laghouat a des langueurs de vierge énamourée.

     

    De la haute terrasse où sans fin je l’admire.
    Les cubes de ses toits font un vaste damier.
    Et l'ardeur du couchant fait de chaque palmier
    Un feu d'or crépitant sur un mat de porphyre.

    Les sierras sans humus brasillent tout autour
    Et le rocher des chiens avec sa vieille tour
    Que l'ombre qui s'allonge embue et passe à l'encre
    Évoque on ne sait quel vaisseau fantôme à l'amour

     Heureux, je reste là jusqu'à l'heure où la lune,
    Ronde et rouge, émergeant de l'immensité brune,
    Fanal au poing de quel secret lampadophore?
    T'illumine,O Laghouat,et rend plus belle encore !

       Claude-Maurice LaghouatRobert  

              (avril 1941)    

     

     

     


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  •            Souvenir      Pendant l'été, nous, les enfants, on n'avait pas beaucoup d'endroits où aller, sauf peut être dans les jardins, encore faut il en posséder un. A part jouer aux billes ou au ballon, il n'y avait aucun véritable  moyen pour se distraire. Alors nous avons créé nos propres distractions. En fait, deux solutions se présentaient à nous; nous avions le choix entre embêter Slimane al mahboul, le fou ou aller se baigner au Sefridj. Nous préférions de loin la seconde car la première était dangereuse.

                 J'avais deux petits copains, des voisins qui avaient à peu près le même age que moi. Tahar et Bachir. Chaque matin, vers 11heures, en sortant de la mahdra, on se rencontrait dans la rue et on se mettait d'accord car, pour nous, aller au  Sefrij est toute une entreprise. Parfois, on devait se parlait avec les gestes, des coups d’œil aussi pour éviter que nos pères ne l'apprennent. Vers midi "la gaila" le moment où la chaleur est au top et où nos parents s’apprêtent à faire la sieste, mes "complices" me font signe très distraitement parce qu'il n'était pas  question que nos parents soient au courant sinon on risque d’hypothéquer sérieusement notre gaila.

                "Ya llah ya allh ya djemaa, fissa fissa" ( on y va, vite vite) murmurait Bachir. C'est parti. On portait tous les trois des shorts et un vêtement sur le tronc, pied nu on marchait vite. Une fois au Sejridj, on se mêle très vite à tous les autres garnements qui barbotaient dans l'eau. On était heureux. Puis, un gosse cria " al wagaf al wagaf"( al wagaf c'est un garde champêtre qui s'occupait de la distribution de l'eau pour l'irrigation). Alors, on ne se faisait pas prier, on détalait plus rapide que des lièvres, on était torse nu et personne ne portait de chaussures. On allait du coté de la mosquée Essafah et on observait le moment où al wagaf partait pour y revenir. On connaissait le manège. Une fois, le garde partit, on revient à la charge. Parfois, il laissait son vélo pour nous poursuivre en lançant des menaces mais il n'allait jamais très loin. On continuait à barboter dans l'eau jusqu'à l'après midi. Vers 16 heures, il faut rentrer car c'est l'heure d'aller à la mahadra (école coranique).

    Source de la photo ( Sefridj) :http://www.sidielhadjaissa.com/article-le-sefridj-un-lieu-de-haute- 

                                             convivialite-par-h-med-boukehelkhal-101745415.html   


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