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Poème de Claude M.R.
Laghouat..
D'opale dans l'écrin d'émeraude des palmes,
Où le vent du désert fait un bruit de marée ,
Par ces soins printaniers, si lumineuse et calme
Laghouat a des langueurs de vierge énamourée.
De la haute terrasse où sans fin je l’admire.
Les cubes de ses toits font un vaste damier.
Et l'ardeur du couchant fait de chaque palmier
Un feu d'or crépitant sur un mat de porphyre.Les sierras sans humus brasillent tout autour
Et le rocher des chiens avec sa vieille tour
Que l'ombre qui s'allonge embue et passe à l'encre
Évoque on ne sait quel vaisseau fantôme à l'amourHeureux, je reste là jusqu'à l'heure où la lune,
Ronde et rouge, émergeant de l'immensité brune,
Fanal au poing de quel secret lampadophore?
T'illumine,O Laghouat,et rend plus belle encore !(avril 1941)
Tags : laghouat, claude, poeme, sans, toits
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