•        En été, le habhoub et en hiver, le jlid. Voilà comment moi et mes copains dans notre jeunesse, on appelait le "cilima", le cinéma comme le dit mon camarade de classe Lazhari L. C'était une grande cour, à ciel ouvert,  avec quatre murs qui servait de salle de projection de films. A coté de l'actuelle salle le M'zi. Pendant l'été, et comme les projections se faisaient uniquement le soir, c'était le rafraichissement d'où lahbéhbi  c'est à dire la fraicheur du soir, la brise. Le plaisir était double : on passait d'agréables moments avec les amis, puisque c'était l'été, la période des vacances et on regardait un film surtout d'action. Donc, on passait de longues soirées ( même si elles sont courtes en été ) dans le cilima. On discutait, on se racontait des histoires avant la projection et après on continuait la veillée à parler du film, parfois la veillée se prolongeait jusqu'au matin.

          Le jlid, en hiver, vous l'avez certainement deviné, c'est la gèle. Il faisait très froid mais cela ne nous a jamais empêché d'y aller. Parfois, il pleuvait, très peu avaient un parapluie, c'était un luxe. A la fin du film, on était trempé jusqu'à la moelle.  Qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige, le lendemain, si on avait de quoi payer une place, au risque d'attraper une pneumonie, on y revenait car le plaisir de voir un western du genre "le bon, la brute et le truand" ou "Hercule se déchaine" ou encore les films de Maciste pour ne citer que cela méritait bien des sacrifices.


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