• Schettet sweet home

         Pratiquement, chaque samedi je traverse le quartier schettet de Laghouat. Ce quartier où j'ai passé toute ma jeunesse n'existe plus. Ses maisons chaudes en hiver et fraiches en été, ses maisons de terre si douces, si chaleureuses, si accueillantes, avec les arcades, la belle et grande cour où on faisait toujours pousser une vigne grimpante parfois un figuier et à son pied de la menthe où était accroché la guerba n'existent plus.  Ces maisons simples humaines avec leurs petites ruelles parfois en dédales ont été remplacées par des tonnes de béton, des battisses sans âme, inhumaines presque.  

         Ce quartier qui a été toujours mon quartier, le mien, a été vidé de son humanisme, c'est juste du parpaing, du ciment, sans âme où des étrangers à eux même et à moi entrent et sortent. Ce schettet où la totalité des légumes provenaient des jardins allaient dans toutes les maisons. C'était une honte que de vendre un légume. Ce quartier où les hommes et les femmes vivaient en grande famille harmonieuse, cette ville qui se nommait la ville des nobles, n'a plus rien de ce qu'elle a été. Le Schettet a été vidé de sa valeur humaine. C'est devenu un quartier et une ville sans âme.

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